Ghassoul
De Brézina, à Bou Allah, nous rallongerons le trajet, en survolant quelques raîmas, ce qui nous permettra d’arriver à destination à l’approche de midi.
Mais le temps semble vouloir se détériorer. Le vent s’est levé, nous voyons courir sur le sol, des tourbillons de sable, qui déjà assombrissent l’horizon.
Une fois posé sur ce terrain désert de Bou Allah, que le colonel soit parti dans une Jeep venue le chercher, je reste seul a m’inquiéter de la sécurité de mon appareil, qui sous l’effet du vent, qui a tendance à se renforcer, se balance d’une aile sur l’autre.
J’attendrais une bonne demi-heure à attendre, en me faisant des cheveux blancs, qu’un 4 x 4 avec trois hommes à bord, viennent me rassurer.
- Le colonel sera là d’une minute à l’autre, m’annonce le caporal qui conduit le véhicule.
Il m’apporte une bonne nouvelle, mais j’aurais préféré qu’il m’apporte de quoi grignoter, car depuis ce matin je n’ai rien bu, ni manger.
Il n’arrivera mon passager que plus d’une heure plus tard. Les minutes pour un supérieur, doivent être indépendantes de sa volonté.
Je prends l’air sous des rafales de vent, chargés de sable ; pour encore une petite heure de vol avant de me débarrasser de ce colonel qui est attendu à Géryville.
Arrivée à bon port, avant de disparaître, il me gratifiera d’un merci du bout des lèvres. Son ordonnance me donnera un paquet de courrier que je dois remettre en mains propres, à Ghassoul où je serais attendu, une fois posé.
GHASSOUL
Lorsque je suis de retour au mess de Méchéria, après huit heures de vol en deux jours, passé avec un colonel aussi aimable qu’un gardien de prison. Je suis vraiment heureux de retrouver l’ambiance aéronautique, des copains retrouvés.
Je ne remercierai jamais assez les moniteurs qui ont fait tout leur possible, pour que je réussisse à devenir le pilote que je suis