Extrait du tome 3

Publié le par Michel PLANES

Extrait du tome 3

De nombreux habitants sont contraints de quitter leur maison de peur des représailles, vous ne pouvez imaginer ce que c’est que d’être en situation de détresse, de perdre tous ses biens en tentant de garder l’espoir, ils sont surtout en colère de n’avoir plus le droit de posséder une arme, et de ne savoir où ils vont pouvoir dormir ce soir. En Algérie il y a des mots à ne pas dire. Comment parler des *pieds noirs* et des* arabes* la guerre de phrases fait rage et la réalité une fiction. A moins de se cacher la tête dans le sable, lequel est abreuvé de sang et de larmes, on ne sait pas, on ne sait plus comment écrire, décrire l'enchainement de deuils et de violences qui se poursuit depuis trois semaines en constitue une nouvelle preuve, et nous en sommes qu’au début. Durant l’évacuation de ces malheureux chassés de leur pays, j’ai rencontré Simon un témoin qui a pris part malgré lui au massacre de Sétif qui s’est déroulé le 8 mai 1945. - Ce n’est pas comme l’a écrit ce communiste d’Albert Camus, mes parents habités le même quartier à Alger, nous avons bien connu sa mère, une femme d’origine espagnole, un peu dure d’oreille, presque illettrée, elle faisait les ménages, le Camus qu’est-ce qu’il connaissait des gens cultivant la terre ? Rien ! Mais ce qui ne l’a pas empêché d’écrire n’importe quoi comme s’il ne savait pas que quand nous sommes arrivés en Algérie les meilleures terres n’étaient pas cultivées et souvent n’appartenaient à personne. Alors pourquoi dire que la faim, le chômage, la misère, et la condition sociale des musulmans algériens surtout agricoles colonisés par la France demandaient justice ? On se rend compte aujourd’hui que même sans l’intervention du policier qui a d’abord essayé de s’emparé du drapeau a été jeté brutalement à terre, il a de ce fait ouvert le feu sur le porteur du drapeau algérien en tête de la manifestation soi-disant pacifique, les indépendantistes étaient venue surtout avec...

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